21 décembre 2022
Après des années marquées par l’incertitude sur tous les fronts, les professionnel·les des RH commencent enfin à voir se stabiliser les grandes tendances de demain dans le monde du travail. Sans avoir encore toutes les réponses aux nouveaux enjeux que cela sous-entend !
En 2020 et en 2021, la majorité des experts en RH en étaient convaincus : le monde du travail allait profondément être bouleversé par la COVID-19 et ne serait plus jamais vraiment comme avant. Sans pour autant savoir avec grande certitude ce qui allait persister du «monde d’avant» et ce qui allait définitivement disparaître.
Cette année, le brouillard sur ces questions s’est petit à petit dissipé. En relisant les articles que nous avons publiés sur Isarta Infos dédiés aux RH et à la marque employeur, nous avons en effet pu identifier quelques réponses sur ce à quoi ressemble le monde du travail post-pandémique.
1. Le travail hybride n’est plus une question
Disposer de deux voire trois jours de télétravail : cela paraît sonner comme une évidence aujourd’hui dans les organisations. Pourtant, rappelez-vous de votre situation avant mars 2020 (soit il y a tout juste moins de 3 ans). Quelle incroyable rapidité dans l’évolution de cette norme culturelle en entreprise ! Une entreprise comme Airbnb a même érigé le «Vivre et travailler de partout» comme slogan.
Ce qui implique de nombreuses conséquences. La première, majeure, est l’importance croissante de la notion de flexibilité aux yeux des salariés, qui se répand à d’autres dimensions, au-delà de la question de la simple présence au bureau. La semaine de 4 jours est ainsi passée en 2022 du statut d’incongruité à celui de pratique RH prisée par les organisations mettant le paquet sur leur marque employeur.
Mais cet essor progressif du télétravail vient aussi avec son lot d’enjeux : la tendance au repli sur soi, l’épuisement professionnel dû à une hypercommunication vituelle et à un manque de déconnexion… Sans parler de la difficulté de faire revenir son monde au bureau parfois ! Voire de créer une forte culture d’entreprise et de sociabiliser avec ses collègues.
2. La grande démission, une vague sans lendemain ?
Voici l’une des expressions phares de 2022 dans l’univers des RH : la grande démission. Si le phénomène a essentiellement été perçu aux États-Unis (et a donné lieu à de nombreuses vidéos sur TikTok), il a poussé de nombreux recruteurs à se creuser les méninges pour attirer et fidéliser des employés. Léger a étudié le phénomène en identifiant différents types de profil de salariés, du plus stable au plus volatil.
Toutefois, ce qui semble se dégager de cette notion de grande démission, c’est moins le désir de quitter son entreprise à tout prix… que d’avoir moins le goût du travail ! Plus précisément de mieux vouloir équilibrer sa vie en plaçant son emploi à un niveau moins central. C’est en ce sens qu’il convient d’analyser le cas de ces employés qui, une fois dans leur nouveau poste, souhaitent de nouveau partir. Parfois pour revenir chez leur précédent employeur ! La grande démission ne sera-t-elle donc qu’une simple vague ponctuelle ?
3. La fatalité de la pénurie de main d’oeuvre
S’il y en a une qui n’a pas disparu avec la pandémie, c’est bien la pénurie de main d’oeuvre. De quoi désespérer les RH… Pourtant, ces derniers ont des moyens d’actions: revoir ses processus d’entretien et ses entretiens en soi, améliorer l’accueil des nouveaux salariés, travailler sur sa culture interne voire, prendre du recul sur… ses mauvaises pratiques de recruteur !
De quoi faire réfléchir pour 2023 !