Les «Z», une génération en quête de mentors!

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83% des Z reconnaissent le rôle d’un mentor et plus de la moitié (52%) en ont un. (Source : Mikhail Nilov, Pexels)

26 février 2024

À l’automne dernier, un sondage mené par Adobe a montré que les Z (nés de 1997 à 2012) avaient soif de mentorat, avec 83% d’entre eux qui en reconnaissent l’importance pour leur carrière. D’ailleurs, plus de la moitié (52%) ont déclaré avoir un mentor. Comment expliquer une telle unanimité générationnelle ? Est-ce un phénomène qui a toujours existé ou est-ce que la génération montante y est particulièrement sensible? Nous avons abordé la question avec Catherine Légaré, cofondatrice d’Elo Mentorat, une firme de services-conseils en mentorat.

Avant même d’aborder l’impact de la pandémie, celle qui a aussi fondé la plateforme de mentorat pour jeunes Academos rappelle une tendance de fond qui se mesure année après année, dans les enquêtes sur les valeurs au travail de la génération montante.

Quand on demande aux jeunes : qu’est-ce qui est le plus important au travail? Bien sûr, ils vont nommer la flexibilité et le plaisir au travail. Mais il y a aussi tout un volet développement professionnel : ils veulent apprendre, ils veulent grandir et ils veulent sentir que leur employeur les soutient à cet égard. »

Cette nouvelle vision du travail s’est progressivement installée avec l’arrivée des X et des Y sur le marché du travail. L’idée d’avoir un métier ou une carrière « fixe » pour toute la vie ne tient plus la route aujourd’hui.

Les Z ont grandi avec le discours «quand on travaille, on apprend toute notre vie». Quand ils sortent de l’école, ils sont conscients qu’ils vont continuer d’apprendre. Ils sont dans une optique d’apprentissage en continu. »

Les conséquences du télétravail

Ensuite, il faut reconnaître que la pandémie a compliqué les choses pour eux. Depuis l’instauration du télétravail et du travail hybride, les Z n’ont plus le même accès aux employés seniors. Les opportunités de faire de « micro-apprentissage » ne sont plus les mêmes, tant sur le plan du savoir-être que du savoir-faire.

En tant que X, j’ai énormément appris en voyant des seniors travailler et en ayant des conversations de machine à café avec eux. Il y a beaucoup de jeunes qui voient que ça n’est plus disponible en ce moment. En télétravail, on se parle essentiellement dans des réunions, pour faire des suivis de dossier. On n’est pas en train de partager comment on travaille. On n’a pas les mêmes occasions de prendre une personne à l’écart et lui demander son avis sur un dossier. »

Face à ce constat, Catherine Légaré est convaincue que les entreprises doivent être plus intentionnelles dans leur volonté d’offrir un lieu de travail où il est possible de se développer professionnellement.

Si les employeurs ne font pas un acte conscient d’offrir du mentorat ou du coaching, le maillage professionnel semble très difficile à faire. Est-ce que ça doit venir d’un programme très formel? Pas nécessairement. Mais il faut se poser la question de savoir comment on peut apprendre les uns des autres. Comment on peut faire des microapprentissages, dans un contexte où l’on a de nouveaux projets, de nouvelles responsabilités, de nouvelles aspirations et que notre rôle change dans une organisation. »

Voilà une vision dynamique du développement de carrière, qui saura plaire à la nouvelle génération!


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