7 mars 2024
En raison du présent ralentissement économique, les employeurs sont moins enclins à démarrer de gros projets. Ils sont plus frileux sur le recrutement et pensent à deux fois avant d’embaucher. Après une ère de grâce, où le marché était à l’avantage des candidats, ceux-ci doivent désormais resserrer leur jeu.
Siva Martinez, CRHA, spécialiste en employabilité et en gestion de talent, fait ce premier rappel à l’ordre:
Lors d’une récession (même petite), le rapport de pouvoir entre les compagnies et les chercheurs d’emploi change. Les personnes à la recherche d’un nouveau poste ont l’obligation de s’investir plus. »
Sarah Mongeau-Provençal, conseillère en orientation et en employabilité, renchérit sur ce point.
On continue de voir beaucoup d’affichage de postes. Toutefois, il y a aussi beaucoup de candidats qui se présentent à ces postes-là. Dans un marché équilibré, on retrouve une forme de compétition entre candidats. La priorité du candidat est alors de se démarquer des autres candidats s’il veut être convoqué en entrevue. »
Voici quelques conseils pour se démarquer.
1. Clarifier son offre
Dans un marché « équilibré », Siva Martinez rappelle l’importance d’être intentionnel et proactif dans sa démarche.
Si je peux prodiguer un seul conseil, ce serait de se rapprocher des centres d’aide en employabilité, des services d’orientation et du coaching privé ou public, selon la capacité financière des personnes. L’objectif sera de faire le bilan de compétences, afin de trouver des offres pertinentes au profil de la personne au délai des postes affichés, et, avec cet exercice, mieux performer les entrevues. »
2. Chercher hors des sentiers battus
Dans un marché où les employeurs sont moins agressifs pour annoncer leurs postes, Sarah Mongeau-Provençal suggère de revoir sa manière de chercher de nouvelles opportunités d’emploi.
Pour se démarquer, c’est important de varier les endroits où l’on consulte des offres. Beaucoup de chercheurs d’emploi vont sur des sites généralistes. Je suggère d’aller visiter des sites spécialisés par domaine d’activités ou par fonction professionnelle. »
C’est aussi le moment de rappeler l’existence d’un «marché caché» de l’emploi.
Une manière d’explorer le marché caché est de faire une liste d’entreprise susceptible de nous embaucher et d’y soumettre une candidature spontanée, explique la conseillère. Ça permet d’anticiper les besoins d’une entreprise. »
3. Personnaliser, encore et toujours
Fini l’envoi de CV en rafale. Quand on veut attirer l’attention d’un employeur sur sa candidature, il faut privilégier une frappe chirurgicale.
On doit faire un CV précis, concis et concret – pour le poste visé, dit Sarah Mongeau-Provençal. Pas de CV général, insiste-t-elle. On fait un CV différent pour chaque type d’emploi pour lequel on veut postuler. »
Selon le contexte, il sera pertinent d’ajouter une lettre de motivation, pour contextualiser notre candidature.
Dans les secteurs de l’économie sociale, les organismes ont tendance à demander comment on partage les valeurs de l’organisation, et comment on peut participer à sa mission. On peut aussi faire une lettre de présentation quand on n’a pas un profil typique pour le poste. Par exemple, si on fait un changement de carrière. »
Cette lettre, précise-t-elle, peut aussi prendre la forme d’un « pitch mail » ou d’un message dans LinkedIn.
4. Mettre à jour ses compétences
Si vous êtes sans réponses après des semaines de démarche soutenue… pas de panique. Sarah Mongeau-Provençal propose ceci :
En comparant les offres sur lesquelles on applique avec le bagage d’expérience dans notre CV, on va peut-être se rendre compte qu’on est dû pour une mise à jour de nos compétences. On peut alors faire de courtes formations sur des compétences précises. »
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