RH : Connaissez-vous la tendance émergente chez les gestionnaires du «loud quitting» ?

Dans la version australienne, le loud quitting survient lorsqu’un gestionnaire annonce clairement sa fin de journée au bureau. (Source : pressfoto sur Pexel)

6 mai 2023

Chaque semaine amène sa nouvelle micro tendance RH. La dernière en date : le « loud quitting »… Le concept a émergé d’un sondage LinkedIn mené auprès d’utilisateurs australiens. Et non, ça ne signifie pas de démissionner de manière tonitruante.

Reprenons depuis le début. Il y a d’abord eu le « quiet quitting » ou la «démission silencieuse», une tendance signifiant qu’un employé se contentait de faire l’effort minimum. Perçue comme une forme de désengagement par certains, d’autres y ont vu le réflexe sain de faire ce qui est demandé, sans se tuer à la tâche.

En réaction à cela, il y a eu un premier mouvement de « loud quitting », tel que rapporté dans le Guardian. Il s’agit ici d’une tactique ou l’on menace son employeur de démissionner pour obtenir de meilleures conditions de travail. C’est la stratégie du quitte ou double, en quelque sorte.   

Le loud quitting, version australienne

Fin mars est apparue dans l’actualité une version entièrement différente du « loud quitting », sous la plume du journaliste RH Euan Black. Le chroniqueur australien rapportait des résultats exclusifs d’un sondage LinkedIn mené auprès de 1002 travailleurs.

[Le loud quitting] est lorsque les gestionnaires affichent clairement qu’ils quittent le bureau (à la fin d’une journée de travail) afin que les autres se sentent à l’aise de déconnecter à une heure raisonnable. Une étude LinkedIn révèle que 46% des australiens ont expérimenté cela récemment. »   

Exemplarité

Dans un contexte francophone, l’expression pourrait se traduire par « départ bruyant », « déconnexion annoncée » ou… « fin de journée transparente »?

Ultimement, cette nouvelle tendance part du principe suivant : pour atteindre un équilibre travail-vie privée, l’exemple doit venir d’en haut, soit des gestionnaires et de la haute direction. Si le patron accumule les heures supplémentaires, il sera difficile pour un employé de se donner la permission de lui-même décrocher du travail sans se sentir coupable.

Le chroniqueur australien donne quelques exemples de loud quitting : un patron qui ferme son portable et annonce à haute voix son départ du bureau, qui se montre transparent lorsqu’il prend un congé maladie ou quitte plus tôt pour aller chercher ses enfants à la garderie.

Prêcher par l’exemple

Cette stratégie pourrait s’avérer plus difficile qu’il n’y parait, de la part de gestionnaires, de dirigeants et d’entrepreneurs qui ont l’habitude de consacrer à leur entreprise sans compter les heures.

J’avoue avoir dû me faire violence pour déconnecter le vendredi, nous avait raconté Jean-Philippe Dauphinais, cofondateur de l’agence de marketing numérique Rablab, au moment d’implanter la semaine de 4 jours dans son entreprise. J’ai réussi à faire, je dirais, 80% du temps. Comme dirigeant d’entreprise, c’est important de donner l’exemple et de montrer que l’on incarne les valeurs que l’on propose. »   

Habituellement, on dit que les actes doivent suivre les paroles… Dans ce cas, c’est en quelque sorte le contraire qui se produit. Lorsque vous quittez, chers patrons, dites-le haut et fort, pour que tout le monde sache!


Découvrez nos formations :

[contentcards url=»https://formations.isarta.fr/cours/pratiques-rh-innovantes-fidelisation-attraction-integration-et-developpement-de-talents/40″ target=»_blank»]

[contentcards url=»https://formations.isarta.fr/cours/le-bien-etre-au-travail—le-bonheur-des-employes/79″ target=»_blank»]

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *